Le Burn Out
Le burn out, défini comme un syndrome d’épuisement professionnel fait suite à un surme-nage chronique, plus ou moins long. Il s’étend de nos jours à la sphère familiale pour les parents débordés, souvent les mères, mais aussi à celle des études pour les étudiants sous pression. Le psychanalyste Herbert Freudenberger parle de « brûlure interne » pour exprimer « le petit feu qui consume » sans que l’on s’en rende compte, avant de provo-quer une implosion. Burn out veut dire « se consumer … » Même s’il est surtout lié au XXIe siècle, l’épuisement au travail a déjà été identifié par le médecin Samuel Tissot en 1770 puis portera le nom de fatigue industrielle vers 1920. Dans les années 2000, la médiatisation des salariés japonais morts en raison d’un surme-nage au travail ou le suicide des salariés chez Renault ou France Télécom illustrent de fa-çon dramatique ce sujet. En octobre 2019, le suicide d’une directrice d’école en Seine St Denis marquera les esprits. Le Burn out remet en question l’organisation de notre société, le système de management au travail et son environnement mais aussi le cercle familial et la vie des étudiants. Ces derniers consomment plus d’excitants dont l’alcool et les drogues.
Du stress au burn out : 4 phases à reconnaitre
Phase 1 : l’enthousiasme
La motivation et l’enthousiasme génèrent une énergie positive et dynamisante chez l’individu qui accepte les contraintes de son travail et maintient son équilibre.
Phase 2 : le surengagement
Lors de cette phase d’alerte, le temps passé aux activités prend le pas sur la vie person-nelle avec une diminution des temps de loisirs. L’absence de déconnexion mentale induits les premiers signes de fatigue ou de manque de sommeil et ceux-ci sont ignorés. On peut parler aussi « d’addiction au travail. »
Phase 3 : l’acharnement
La notion de plaisir diminue, voire disparaît, avec l’apparition d’un stress chronique et le sentiment d’être surmené, noyé, dans les nombreuses tâches à gérer. L’agressivité, l’impatience et le cynisme se manifestent alors, aussi bien sur le lieu de travail que dans la vie privée. On parle de désocialisation. Cette phase de résistance peut durer plusieurs mois selon le caractère des individus.
Phase 4 : l’épuisement
« Je suis épuisé(e), je vais craquer ». Cette dernière étape se caractérise par un effon-drement de l’organisme. Cette phase peut-être brutale (la personne craque d’un coup) ou se manifester en 2 étapes : - le burn-in : épuisement psychique ou dépression - le burn-out : épuisement psychique, émotionnel et physique. La perte d’intérêt, la dévalorisation le découragement s’associent alors à une incapacité à réfléchir, à se concentrer. C’est à ce niveau que le risque suicidaire est majeur.
Les signes qui doivent alerter
Les symptômes sont nombreux et disparates car ils atteignent en priorité le système le plus faible de chacun. On ne doit jamais sous-estimer l’arrivée des premiers signes mais entendre ces alertes. C’est le rôle du monde médicale et professionnel, des thérapeutes mais aussi de l’entourage familial ou amical. Selon les personnalités, certains n’oseront pas se confier ni alerter l’entourage par crainte de perdre leur travail ou d’avouer « leurs vulné-rabilités. »
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Signaux d’alerte
Voici une liste non exhaustive des principaux symptômes d’un burn-out. Ils peuvent avoir lieu au niveau :
- digestif : ulcère à l’estomac, crampes, spasmes, syndrome du côlon irritable
- articulaire et musculaire : lombalgies, cervicales, tendinites
- cognitif et nerveux : perte de mémoire et difficultés de concentration, confusions mentales, troubles du sommeil, irritabilité, nervosité, mental toujours en éveil, migraines, vertiges, fatigue chronique, troubles de l’humeur avec intolérance aux frustrations, attitude survoltée, dépression
- cardiovasculaire : arythmie, hypertension, malaise cardiaque, voire AVC.
- cutané et des phanères : eczéma, psoriasis, acné, perte de cheveux ou pelade
- hormonal : diabète, obésité ou maigreur, syndrome prémenstruel, trouble de la thyroïde, perturbation des fonctions sexuelles.
- respiratoire : allergie, hypoxie
- émotionnel : hypersensibilité aux bruits, aux odeurs, à la lumière, aux ondes, diminution de l’estime de soi, boulimie, prise d’excitants, addictions, etc…
- immunitaire : baisse générale, sensibilité aux infections, allergies.
- fatigue importante dés le réveil, besoin de café pour se lever, grosse fatiguée fin d’après-midi – envie de sucre importante, difficulté à ressentir la satiété
- fonte musculaire et prise de masse grasse surtout sur l’abdomen
- déminéralisation, tendances aux caries, tendinites, fractures de fatigue
- blanchissement des cheveux, perte
- vertiges, hypotension, malaise vagal
Le mécanisme du burn-out
Au niveau biologique, les glandes surrénales qui sont au centre de la résistance au stress, vont adapter la réponse de l’organisme à celui-ci mais elles vont finir par s’affaiblir à force d’être trop sollicitée, comme un cheval à bout de force qui continuerait d’être cravaché. Au bout d’un moment elles ne répondent plus car elles ont épuisé leur capacité de production de cortisol, l’hormone de l’adaptation au stress.
En phase de stress aigu d’alarme, l’activation du système sympathique (système nerveux autonome, responsable d’activités automatiques comme le rythme cardiaque) va provoquer la libération d’adrénaline (hormone de l’adaptation au stress) qui augmente alors dans le sang pour activer la libération de glucose, principale source d’énergie. Ce mécanisme consomme un taux élevé de magnésium, de zinc et de taurine.
La phase de résistance, ensuite, met en jeu une augmentation notamment de cortisol et de radicaux libres (molécules instables qui altèrent les cellules).La synthèse de sérotonine (neurotransmetteur jouant un rôle apaisant et régulateur de l’humeur, du sommeil et de l’appétit) augmente aussi pour neutraliser l’effet des agents stressants mais la production s’épuise, conduisant à des changements d’humeur ou à des comportements alimentaires addictifs. Parrallèlement, sous l’action du cortisol, le taux de magnésium chute et le calcium passe au niveau des neurones, provoquant ainsi des troubles de la concentration et de la mémoire. La dopamine, notre starter matinal, impliquée dans la motivation et le plaisir, commence lentement à chuter, provoquant une fatigue et une difficulté à se mettre en route. L’insuline, augmentée sous l’action du cortisol, diminue la sensibilité de ses récepteurs avec un risque sur le long terme de prédiabète ou de surpoids.
La phase d’épuisement, enfin, correspond à l’effondrement du cortisol, de la dopamine et de la sérotonine. L’anxiété est à son maximum avec une incapacité physique à l’action.
Sans cortisol, le simple fait de se lever du lit devient difficile. C’est pour cela que les personnes ayant fait un burn-out mettent tellement de temps à récupérer ; elles sont allées au bout de leur capacité d’adaptation. La désorganisation biologique est totale.
Les solutions médicales
Les psychotrope souvent prescrits ne résolvent en rien les causes du stress ; il en neutralisent seulement les symptômes. Pris sur une longue durée, les effets secondaires restent préoccupants pour la santé. En effet ce sont des substances qui désinhibent, permettant ainsi paradoxalement de passer plus facilement à l’acte suicidaire. Au niveau comportemental, la violence, l’agressivité, les pensées autodestructrices font partie des risques.
De même l’arrêt de ces traitements doit être encadré médicalement pour éviter des troubles liés à la dépendance. A noter également leurs effets toxiques sur le foie.
En résumé, les psychotropes doivent s’adresser au cas les plus sévères.
Les stratégies préventives
Heureusement, de nombreuses solutions existent pour alléger les journées des employés et émergent au sein même des entreprises avec la prise de conscience de l’importance du « bien-être au travail ». Certaines initiatives innovantes permettent aux salariés de profiter du télétravail, d’une salle de repos, de massages, de pratiquer du sport ou encore facilitent la parentalité , avec les crèches d’entreprise, favorisent des rapports sociaux plus humanisés et porter une attention sur la qualité alimentaire des cantines d’entreprise.
Il existe aussi des outils simples et efficaces pour prévenir le stress et permettre de se reconnecter à ses ressentis émotionnels et corporels.
Tout d’abord grâce à des solutions naturelles avec la naturopathie : je vous invite à me consulter, je vous conseillerai en personnalisant
de la gemmothérapie, de la phytothérapie, plusieurs élixirs floraux, des microalgues, des champignons médicinaux. L’aromathérapie notamment des synergies avec des huiles équilibrantes nerveuses en olfaction, en massage et une alimentation à adapter - régime anti-burn-out.
La reflexothérapie plantaire (holistique et aromatique)
Elle agit à la fois sur les troubles physiques générés par le burn-out et sur les troubles psycho-émotionnels et énergétiques. Le réflexologie travaille pour rétablir le lien entre tous les organiste les différents système pour libérer les toxines et apporter l’équilibre énergé-tique qui devient plus fluide et efficace, l’énergie vitale malmenée par le burnout, sera re-lancée.
Enfin l’utilisation du du corps par l’activité physique élimine les tensions nerveuses à travers :
- la remise en mouvement, au contact de la nature : marche , marche rapide, course alternée (3 minutes de course et 5 mn de marche, par exemple, en fonction de la fatigue), …
- le relâchement des tensions par le chant, la danse, le jardinage, le contact avec les animaux
- la respiration, le souffle : avec la cohérence cardiaque, la respiration alternée, la relaxation, le yoga, le pilateavec les postures inversées qui calment l’agitation mentale …
- la pleine conscience grâce à la méditation ou la sonothérapie
- le plaisir des sens au quotidien : écouter de la musique, se faire masser, aller à une terrasse de café, partager un moment entre amis, aller au cinéma, prendre un bain, danser, chanter, rire et retrouver le sens de l’humour.
Autres conseils
- déconnecter le mental en séparant les tâches professionnelles et personnelles : utiliser 2 agendas, arrêter son téléphone professionnel chez soi, etc …
- s’organiser : c’est un gain de temps, d’énergie et de sérénité.
- déléguer et apprendre à dire non avec diplomatie.
- prendre soin de soi : apparence physique, environnement, santé.
- manger une nourriture vivante et équilibrée selon la chrononutrition pour favoriser la synchronisation de l’horloge biologique et harmoniser la sécrétion des neurotransmetteurs.
- l’EFT (techniques de libération émotionnelle), la PNL (programmation neurolinguistique, l’ostéopathie, l’hypnose, le reiki, l’acupuncture, la sophrologie…
- le soir, éviter les ondes électromagnétiques (ordinateur, téléphone portable, tablette) qui perturbent l’horloge biologique et la sécrétion de mélatonine, utile au sommeil.
Les stratégies naturelles en curatif
En cas de burn-out avéré, il faut agir rapidement suivant plusieurs axes : - se reposer ! - combler les carences et favoriser la détente avec de apports que je vous conseille-rais avec le régime anti burn-out.
L’art de manger
Le repas est devenu un acte irréfléchi, automatique et pris à la va-vite. Cela peut entraîner une mauvaise assimilation nutritionnelle ainsi qu’une mauvaise digestion chronique. Aussi en mangeant attentivement, dans le calme et en pleine conscience, on recentre notre at-tention sur l’acte de consommer les aliments. On réapprend alors à maitriser notre nutri-tion. Le sucre donne un bref coup de fouet, au même titre que le café ou le tabac. Cependant une dépendance s’installe rapidement et perturbe le bon équilibre de l’organisme. Or un apport excessif de psychostimulants provoque dans un premier temps une aug-mentation de cortisol. En cas de stress chronique et dans des cas de surinvestissement et d’épuisement psychologique, avec bien souvent un manque de soutien social et familial, le taux de cortisol diminue et ouvre les portes de la dépression et dans le pire des cas, du burn out ! Pour contourner l’épuisement psychoémotionnel, il sera aussi préférable d’éviter de con-sommer des aliments allergisants auxquels vous êtes intolérants ( lactose, gluten …). Les bactéries intestinales peuvent communiquer avec le cerveau par l’intermédiaire, entre autres biais, du nerf vague.
Le tonus du nerf vague est une condition sine qua non de la bonne communication entre l’intestin et le cerveau. L’augmentation du tonus vagal active le système nerveux parasympathique et permet à notre corps de s’apaiser plus rapidement après un stress.
Pour tonifier le nerf vague :
- respirer par le diaphragme, plutôt que superficiellement avec le haut des poumons
- pratiquer la cohérence cardiaque
- puisque le nerf vague est connecté aux cordes vocales, fredonner un air ou mieux répéter le son « om »
S’intéresser à son microbiote qui est unique, il est propre à chacun, comme nos empreintes digitales. Pour conserver notre flore intestinale riche et diversifié et rester en bonne santé, il faut veiller à bien identifier notre terrain afin d’adapter au mieux notre alimentation.
2 Comments
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Rona Smith
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Loren Evans
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